Les saisons québécoises, comme nous les connaissons, sont d'une durée précise de 3 mois chacune. Lorsqu'il est question de santé mentale et d'épuisement, les saisons se suivent, mais elles sont imprévisibles parfois beaucoup plus longues. La durée et l'intensité varient d'une personne à une autre. J'ai récemment publié un billet intitulé Ce que vous devriez savoir sur l'épuisement professionnel (burnout) et à travers ce nouvel article où je présente les 4 saisons de l'épuisement professionnel, j'ai envie de lever le voile sur la réalité du burnout chez la femme et d'en exposer les côtés sombres, mais également les petites victoires cachées qu'il faut apprendre à saisir comme étant des signes importants.
Ce n'est que plusieurs mois après avoir été complètement remise que l'idée d'identifier les différents stades de l'épuisement sous forme de 4 saisons m'est venue. Si j'avais connu ces étapes au moment où je me sentais au plus bas, je crois que j'aurais eu plus de facilité à accepter mon état et j'aurais sans doute su être plus patiente quant à mon rétablissement. Le présenter sous forme de 4 saisons est ma façon très personnelle de voir les choses et ce n'est en aucun cas basé sur des stades scientifiques ou médicaux.
Sans plus tarder, j'ai envie de plonger dans le vif du sujet en vous présentant les 4 saisons de l'épuisement professionnel, communément appelé burnout. J'utilise l'expression « épuisement professionnel » parce que c'est ce que j'ai vécu, mais comme l'épuisement parental qui est de plus en plus documenté s'y apparente drôlement, vous pourrez avec facilité faire le parallèle avec peut-être votre vie ou bien celle d'une personne de votre entourage qui se trouve dans l'une de ces saisons.
Je me souviens encore très bien de ce moment où j'avais l'impression d'avoir baissé les bras, déclaré forfait et d'être totalement vaincue. Derrière la lourde honte que j'éprouvais à l'époque et mon sentiment de faiblesse, un soulagement profond m'envahissait. Je me disais que la vie me donnait une seconde chance.
Je croyais être capable de remettre de toutes ces émotions en quelques semaines, mais je me trompais. La route allait finalement être sinueuse, notamment parce que j'avais beaucoup à apprendre sur moi. Je me trouvais à ce moment précis à la première saison de l'épuisement professionnel: l'automne.
L'AUTOMNE
L'automne, c'est la saison d'avant. Avant d'aller voir le médecin. Avant d'arrêter de travailler. C'est la saison où on se fait croire que tout est correct et que ça va passer. C'est à ce moment où on affiche toujours notre plus beau sourire alors qu'en dedans, rien ne va. Pendant l'automne, nous avons l'impression de ne plus se reconnaître. Parmi les 4 saisons de l'épuisement professionnel, celle-ci est à mon avis la plus difficile parce que nous sommes complètement perdues.
Le mot qui illustre à la perfection cette saison est « chute ». Qu'on le veuille ou non, on va tomber. La question est seulement de savoir quand. Personnellement, mon automne a duré 3 ans. Certains vivent en automne pendant une très courte période de temps parce qu'ils ont par exemple, vécu un événement marquant ou parce qu'ils ont su écouter les signaux de leur corps plus rapidement. D'autres vivent en automne 10, voire même15 ans ou plus. Certains vivent en automne pendant toute leur existence parce qu'ils se convainquent que c'est ça la vie. Vous comprenez que ce n'est pas pour rien que je dis que l'épuisement est un sujet encore trop tabou.
C'est une maladie invisible bien surnoise parce qu'elle nous joue continuellement des tours parce en nous offrant ici et là de bien belles journées. Ces courts moments de joie nous font croire qu'en réalité, tout est correct et que c'est « ça » la vie, alors qu'au plus profond de nous, notre instinct nous chuchote que ça ne devrait pas se dérouler ainsi.
Mon automne s'est achevé lorsqu'une de mes grandes amies m'a téléphoné. Je m'en souviens très clairement. C'était un mercredi soir et je travaillais (encore). Non seulement elle a eu le courage de me dire que j'avais perdu dangereusement trop de poids, que j'avais l'air fatiguée et pas trop en santé, mais elle m'a également avoué que je n'étais physiquement et mentalement plus la même qu'avant. Elle m'a fortement recommandé de prendre soin de moi et prendre le temps de me remettre.
La décision devait venir de moi. La décision vient toujours de nous. Plusieurs personnes qui m'entouraient à l'époque (et ces mêmes personnes m'entourent toujours aujourd'hui) m'envoyaient des signes depuis bien longtemps, voire même des années (je pense entre autres à mon chum). Ce n'est pas que je ne voyais pas ces signes, c'est simplement je ne voulais pas les voir... nuance! Il faut croire que j'étais prête à me rendre à l'évidence ce soir-là parce qu'après avoir éclaté en sanglots au téléphone, j'ai pris la ferme décision que c'était terminé. J'ai choisi de jeter la serviette et j'ai appelé mon médecin en pleurant dès le lendemain matin. En fait non, rectification: j'ai d'abord demandé à mon chum d'appeler mon médecin pour moi et il a gentiment refusé, donc j'ai pris les quelques miettes de courage qu'il me restait alors dans mon sac et je l'ai appelé.
L'HIVER
L'hiver est une saison longue et froide. Je dirais même très longue et très froide. Il faut savoir être patiente et indulgente envers soi-même en hiver. « Latence » est un mot qui décrit bien cette saison-ci. C'est malheureusement ici que les gens victimes d'un épuisement font souvent preuves d'impatience et recommencent leurs activités trop rapidement. C'est aussi ici que ces mêmes personnes s'imposent des activités dans le but d'améliorer leur situation, mais qui au final, leur gruge plus d'énergie que leur en donner.
Moi, c'est pendant cette saison que je me levais difficilement le matin, que je restais en pyjama toute la journée et que je ne faisais absolument rien. J'ai souvent passé plusieurs jours de suite sans prendre de douche par pure paresse (je me suis rendue à 4 jours je crois) et la simple idée de vider le lave-vaisselle me causait la même pression que si je devais m'entraîner pour aller courir un marathon.
La première activité que j'ai faite a été d'écouter la télé. Je ne suis vraiment pas une fille de télévision, mais je me suis tapée Downtown Abbey en un temps record. Un peu plus tard, lorsque je me suis sentie prête, j'ai commencé à lire. Je pense que j'ai dévoré tous les romans de Marie-Bernadette Dupuy. Je divertissais mon cerveau avec les histoires des autres et des problèmes qui ne m'appartenaient pas. Je ne prenais pas plus soin de moi par manque d'énergie et de motivation. À ce stade, je ne vidais pas plus le lave-vaisselle parce que c'était beaucoup trop gros comme activité. Je voyais des amies de temps en temps et ma vie sociale me donnait une occasion de sortir (et de me laver!).
C'est aussi pendant cette rude saison que je suis tombée enceinte. La vie fait bien les choses finalement. Je suis tombée enceinte exactement 1 ou 2 semaines après avoir arrêté de travailler, alors que ça faisait 6 mois que nous nous essayions. Visiblement, mon corps refusait de coopérer avant.
Parlons maintenant des antidépresseurs. C'est souvent en hiver que ce genre de prescription survient, et parfois aussi en automne. Je dis que le sujet de l'épuisement est tabou, mais je pense que le sujet des antidépresseurs l'est davantage. Il y a une forme de honte qui est relié à cette médication alors que, disons-le, elle peut vachement faire une différence chez les gens qui en ont réellement de besoin, au point de retrouver le goût de vivre.
Dans mon cas, je n'ai pas pris de médication. Intérieurement, je ne voulais vraiment pas en prendre, mais comme je voulais me remettre rapidement, j'en ai parlé à mon médecin. Il m'a d'abord conseillé de prendre soin de moi et m'a conseillé de réévaluer le besoin de médication un peu plus tard. Finalement, comme je suis tombée enceinte, nous n'en avons plus jamais reparlé. Je vous expose ma propre expérience, mais je crois que les antidépresseurs peuvent être une bonne solution pour celles qui veulent se remettre rapidement. Dans mon cas, mon épuisement a été ponctué d'une grossesse, ce qui a apporté son lot de changements hormonaux, et mon rétablissement a été très long. Je crois qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais choix face à cette médication, mais mon conseil est de faire confiance à votre médecin si vous devez un jour passer par là et si vous n'avez pas confiance en votre médecin, trouvez-en un autre.
Mon hiver s'est terminé à la fin du mois de juillet je dirais. Je me souviens que nous avons fait un voyage en famille aux Îles de la Madeleine. Faire les valises pour 10 jours a été un pur supplice, mais le voyage en valait le coup. L'air salin, les nouveaux paysages et le changement de quotidien m'ont fait un bien immense. Je me rappelle notamment qu'à notre retour de vacances, je me suis moi-même surprise à arracher les mauvaises herbes qui s'aventuraient dans ma cour pendant 10 à 15 minutes d'affilées. Cette tâche peu sembler banale, mais pour moi, elle signifiait un grand changement. J'avais moi-même pris l'initiative de le faire parce que j'en avais envie et après l'exercice, je n'étais pas épuisée.
C'est ça la réalité de l'épuisement: une route sinueuse ponctuée de petites victoires. Les 4 saisons de l'épuisement professionnel se suivent et ne se ressemblent pas. Cette activité de désherber ma cour, aussi anodine soit-elle, marquera à jamais ma transition entre l'hiver et le printemps. Je me sentais tranquillement vitre à nouveau, mais l'aventure n'était pas terminée pour autant.
LE PRINTEMPS
Le printemps, c'est la floraison. La neige fond et les oiseaux recommencent à chanter. C'est à cette période qu'on se retrouve et qu'on a l'impression de redevenir la version authentique de nous-même. Le mot qui me vient en tête pour cette saison est « équilibre ». Équilibre au sens où c'est un défi. Nous avons envies de tout recommencer à 100 miles à l'heure parce que nous sommes redevenues nous-même, mais nous sommes encore fragiles, très fragiles, comme les fleurs hâtives qui peuvent être victimes d'un dernier gel imprévu. En fait, à partir du moment où nous vivons un épuisement, nous resterons à jamais fragiles, donc l'équilibre est capital et précieux comme tout.
C'est normalement au printemps qu'on recommence à travailler. C'est à ce moment que l'aspiration professionnelle revient d'ailleurs. Plusieurs recommencent malheureusement à travailler alors qu'elles sont encore en hiver. Ces personnes croient simplement que leur état ne s'améliorera pas plus parce et je peux les comprendre parce qu'à un certain moment, nous avons vraiment l'impression de stagner.
Les 4 saisons de l'épuisement professionnel varient d'une personne à une autre et je sais qu'à un certain moment, il peut très souvent être tentant de se comparer, sans parler que nous nous questionnons beaucoup face à ce que les « autres » pensent de nous. Comme nous allons physiquement bien, nous croyons que les « autres » pensent que nous sommes remis alors qu'au fond de nous, nous savons que nous ne sommes pas encore totalement nous même. Dans mon cas, j'avais toujours des scénarios du genre dans ma tête.
Au printemps de l'épuisement, notamment au début de cette saison, l'énergie et la motivation ne sont pas au top, mais nous pouvons constater une nette amélioration avec la saison précédente. Comme la grande majorité des gens (malheureusement) ne s'épanouissent pas pleinement et ont l'habitude de subir la vie plutôt que de la vivre, plusieurs prennent pour acquis que la vie est ainsi, donc ils retournent travailler alors qu'ils ne sont remis qu'à 70 %. Personnellement, si ce n'est pas que j'allais accoucher deux mois plus tard, je serais retournée travailler à 70 % parce que je stagnais depuis plusieurs mois. C'est finalement pendant mon congé de maternité que je suis réellement redevenue moi, à 100%.
Donc l'objectif du printemps, c'est d'atteindre son 100 %. C'est important d'attendre le printemps, même si l'automne et l'hiver sont longs, sombres et difficiles. Et comment savoir si nous sommes à 50%, 70% ou 100%? On le sait, c'est tout. Notre instinct nous le fait savoir assez clairement. J'aimerais vous donner une donnée plus précise, mais honnêtement, je n'en ai pas. En réalité, c'est lorsque nous redevenons la personne que nous sommes fondamentalement que le déclic se fait.
Je me souviens exactement quand c'est arrivé dans mon cas. C'était en mars 2019, soit un an exactement après le début de mon arrêt de travail. J'ai toujours été une fille de projets et cette facette de moi avait pris une pause au cours des années précédant mon burnout. Je croyais simplement que j'avais changé et que je n'étais plus du tout ce genre de personne. En février 2019, nous avons débuter un projet de désencombrement à la maison et étions très motivés par la méthode Konmari de Marie Kondo. Après avoir fait le tri de nos vêtements et de nos livres avec succès, j'ai réalisé que j'avais envie de faire ça dans la vie, soit d'aider les gens à organiser leurs espaces.
Je me suis donc renseignée sur les formations et certifications possibles à obtenir afin d'offrir le vrai service Konmari au Québec. En mars 2019, mon plan de match était clair! Après mon congé de maternité, j'allais suivre la formation à New-York et me lancer à mon compte dans ce domaine. Ceci est l'événement déclencheur qui m'a fait comprendre que j'étais totalement remise et que j'avais retrouvé mon 100 %. J'étais redevenue la fille de projets que j'étais 5 ans auparavant. J'avais retrouvée le goût de travailler et la passion était à nouveau au rendez-vous. Je me reconnaissais enfin.
Finalement, ma soudaine envie de suivre cettee formation et d'obtenir ma certification Konmari est le moment marquant la fin officielle de mon épuisement. Est-ce que je suis certifiée Konmari aujourd'hui? Non, pas du tout et ce n'est plus dans mes plans d'ailleurs. J'aime bien organiser mes espaces de vie et conseiller mes amies, mais je n'en ferais pas carrière.
Cet événement m'a fait comprendre que j'avais à nouveau envie de travailler et c'est cet indicateur-là qu'il faut attendre avant de retourner au boulot. Une de mes très bonnes amies a fait un épuisement professionnel aussi et lorsqu'elle a débuté son printemps, elle a réalisé qu'elle aimerait devenir prof de yoga. L'est-elle aujourd'hui? Non. Mais ceci était l'indicateur signifiant qu'elle était « prête ».
Si vous vivez actuellement un épuisement et que vous êtes en hiver, soyez patientes, le printemps arrivera. Et je vous assure que ça vaut la peine d'attendre parce que les fleurs sont magnifiques et ça sent tellement bon!
L'ÉTÉ
L'été, c'est la saison que je vis actuellement et que je vivrai éternellement, à moins que je ne retombe accidentellement dans l'automne. Je dis « accidentellement » parce que je fais un travail constant et conscient pour maintenir mon équilibre. Je suis une workaholic dans la vie. C'est ma nature alors c'est très facile pour moi de retomber dans le pattern. L'été de l'épuisement, c'est donc ce que j'appellerais la « belle saison ».
Lorsque mon fils a commencé la garderie et que j'ai par le fait même recommencé à travailler à temps complet, je suis immédiatement retombée dans un style de vie malsain. Je sais que ce genre de quotidien m'aurait mené à l'automne si je n'avais pas mis en place certaines règles et limites. Ça ne faisait pas trois jours que j'avais recommencé que je m'imposais déjà de travailler le soir. Je me fixais des objectifs beaucoup trop serrés et je me mettais une pression totalement inutile et complètement démesurée.
Le pire c'est que je me faisais croire que cette pression et cet horaire étaient acceptables et même nécessaires parce que je travaillais maintenant à mon compte. Quand mon chum m'a fait prendre consience que je retombais dans mes anciennes habitudes, je ne me croyais pas en danger parce que j'étais totalement passionnée et motivée par ma nouvelle carrière. Erreur! Nous ne tombons pas nécessairement en épuisement parce que nous détestons ce que nous faisons. Dans mon cas, je suis principalement tombée en épuisement en raison d'un grand déséquilibre que j'ai maintenu sur une trop longue période. Ce genre de scénario est plausible, qu'on apprécie son quotidien ou non.
Ce que je veux que vous reteniez, c'est que lorsque nous vivons l'été, c'est important de prendre du recul le plus souvent possible. Cette capacité à prendre de la hauteur que j'ai développé au cours des dernières années m'a permis de comprendre que ce n'est pas parce que je suis entrepreneure et que je suis passionnée par mon travail que je dois perdre l'équilibre qui a été si difficile à bâtir. Mon équilibre doit désormais passer avant tout.
CONCLUSION
Au moment de lire ces lignes, je ne sais pas si vous vivez actuellement dans une des 4 saisons de l'épuisement professionnel (burnout) Si c'est le cas, peu importe où vous vous trouvez, sachez que vous avez toute ma compassion et n'hésitez pas à m'écrire si vous avez simplement besoin d'en parler. Je crois que c'est en choisissant de s'ouvrir davantage toutes ensembles que nous arriverons à rendre ce sujet plus accessible et à enseigner aux femmes qui visent la performance comment se résaliser sans s'épuiser parce que oui, c'est possible.
L'histoire que vous avez lue est la mienne et je vous encourage fortement à consulter un professionnel de la santé si vous avez actuellement le sentiment d'être dans un tunnel noir. Je sais que ça demande du courage, mais vous serez récompensée.
Et enfin, si vous lisez ces lignes et que vous pensez plutôt à quelqu'un de votre entourage qui vit peut-être une situation similaire, offrez-lui votre support et partagez-lui ce texte. Peut-être qu'il lui sera utile. J'ai d'ailleurs regroupé dans un précédent article 6 trucs et activités qui m'ont et qui m'aident encore aujourd'hui à maintenir mon équilibre.
Bien que mon épuisement professionnel ait été l'un des moment les plus difficiles de ma vie (le avant et le pendant), je suis heureuse d'admettre aujourd'hui que ce fût l'un des plus beaux cadeaux. Je suis même prête à dire que sans cet événement, je ne serais pas qui je suis aujourd'hui. Je ne serais pas Emilie.
Comme mon épuisement a grandement été causé par un manque d'équilibre, je vous encourage à télécharger mon outil gratuit Gérer son temps sainement. Si j'avais eu accès à un outil similaire il y a quelques années, je n'aurais sans doute pas évité l'épuisement, mais au moins, j'aurais pris conscience que mon rythme de vie ne collait pas du tout avec ma réalité souhaitée. Gérer son temps sainement est un guide de plus de 15 pages qui vous aidera à identifier où vous investissez actuellement votre temps. J'y propose aussi des stratégies qui vous permettront de faire de la place pour ce qui compte réellement dans votre vie afin d'être pleinement équilibrée.
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